ULCÉRATION PALATINE

Synthèse

La bonne réponse est la 1

Le diagnostic à évoquer est un lupus érythémateux disséminé. Les arguments en faveur d’un lupus systémique sont : l’apparition récente d’arthralgies des poignets et un érythème des pommettes lors d’expositions solaires associés à l’altération de l’état général, la présence de polyadénopathies et les anomalies biologiques (lymphopénie associée à une augmentation de la vs). Le lupus s’accompagne d’ulcérations buccales, le plus souvent palatines ou pharyngées dans 1 à 30 % des cas en fonction des séries. Une biopsie doit être réalisée pour confirmer le diagnostic. Dans le lupus, l’immunofluorescence directe pratiquée sur une biopsie de la lésion met en évidence une bande lupique caractérisée par des dépôts d’IgG, IgM et IgA le long de la membrane basale. Le diagnostic de lupus érythémateux disséminé repose le plus souvent sur le lien avec les autres manifestations cutanées ou viscérales ainsi que sur le bilan immunologique (anticorps anti-nucléaires, anti ADN natif, anticorps anti Sm, Anti SSA/Ro et SSB/La). Le traitement des lésions buccales repose sur la corticothérapie locale en première ligne. Les lésions buccales de lupus sont classées dans les lésions à potentiel malin, mais les dégénérescences sont rares. Le patient doit être adressé au médecin traitant pour une prise en charge globale des atteintes lupiques et compléter le bilan notamment rénal.

Le diagnostic de lichen plan peut être écarté car le lichen plan ne s’accompagne pas d’altération de l’état général, ni d’arthralgie et érythème facial déclenché par l’exposition solaire.

Le diagnostic de carcinome épidermoïde ne peut pas être retenu car il existe des ulcérations récurrentes.

Enfin le diagnostic de pemphigus n’est pas possible car les signes cutanés, articulaires de la patiente ainsi que les adénopathies sont absents dans le pemphigus.