Synthèse
La bonne réponse est la réponse n°3. Il s’agit d’un carcinome épidermoïde du voile du palais au stade T2N3Mx confirmé par biopsies. Le caractère bourgeonnant, ulcéreux et saignant au contact de la lésion du voile du palais a été un signe orientant le diagnostic avant confirmation par anatomo-pathologie. La palpation lésionnelle, permise par l’anesthésie générale lors de la panendoscopie, a montré une induration de la totalité du voile du palais descendant vers les loges amygdaliennes (à droite et majoritairement à gauche). Le caractère d’induration et de lésion ulcéreuse hétérogène et chronique sont des éléments orientant le diagnostic de lésion cancéreuse primitive, dans un contexte d’intoxication mixte (alcoolo-tabagique) chez un homme de plus de 50 ans. Les adénopathies associées, bien que légèrement mobiles et sans réelle induration palpable, montrent une dissémination par voie lymphatique des cellules cancéreuses et atteinte des ganglions satellites de la lésion oropharyngée. Le volume du ganglion jugulo-carotidien gauche (> 6 cm) et la présence d’une atteinte ganglionnaire bilatérale sont des facteurs défavorables quant au pronostic (classification N3). Le traitement a consisté en un curage ganglionnaire cervical droit et gauche. Pour le côté gauche, il a été nécessaire de sacrifier le muscle sterno-cléido-mastoïdien, le nerf spinal, le nerf hypoglosse et la veine jugulaire interne. La chirurgie a été suivie d’une radio-chimiothérapie.