Synthèse
La bonne réponse est la D.
L’adénome pleomorphe est une tumeur salivaire bénigne, constituée par une prolifération cellulaire double, de cellules épithéliales et de cellules myoépithéliales. L’adénome pléomorphe est la plus fréquente des tumeurs d’origine salivaire (50% des tumeurs salivaires), dont 2/3 des tumeurs de la parotide et 50% des tumeurs des glandes salivaires accessoires (palais). L’âge moyen de survenue est de 43 ans avec une prédominance féminine. Une formation tumorale non vascularisée de la cavité́ buccale, développée sous une muqueuse saine, évoque une lésion bénigne ou maligne d’une glande salivaire accessoire. La biopsie est proscrite et la cytoponction permet une orientation du caractère bénin ou non. L’exérèse tumorale est systématique et la surveillance est prolongée du fait du risque élevé de récidive.
Le carcinome adénoïde kystique (anciennement cylindrome) du palais est une tumeur épithéliale maligne à croissance le plus souvent lente, se développant aux dépens des glandes salivaires accessoires. La présentation clinique est classiquement liée aux modalités d’extension particulière aux carcinomes adénoïdes kystiques : les cellules tumorales ont tendance à infiltrer la gaine des nerfs adjacents et à se propager le long des nerfs. Les symptômes révélateurs sont alors des douleurs ou des troubles de la sensibilité de la face. Il faut cependant rappeler que dans bien des cas, les symptômes sont frustres, ce qui explique le fréquent retard au diagnostic.
Le mucocèle salivaire ou kyste mucoïde est un kyste rétentionnel ou par extravasation développé aux dépens d’une glande salivaire accessoire. L’atteinte labiale inférieure est la plus fréquente (plus de 50 % des cas). La lésion est arrondie, rénitente, indolore, liquidienne, opalescente, parfois violacée, et mesure 3 à 10 millimètres de diamètre, mais peut atteindre jusqu’à 1 à 2 centimètres de diamètre. L’anamnèse retrouve souvent cette notion de vidange salivaire spontanée ou secondaire à un traumatisme, entraînant une régression momentanée.
Le carcinome épidermoïde est la tumeur maligne la plus fréquente de la cavité buccale. A un stade avancé, il se manifeste par une masse tumorale indurée fixée aux structures qui l’entourent. Il est souvent ulcéré et/ou bourgeonnant. Il peut s’accompagner de lymphadénopathie cervicale correspondant à une extension métastatique. Le carcinome épidermoïde est au début presque invariablement asymptomatique, retardant la consultation initiale.