Synthèse
La bonne réponse est la B : molluscum pendulum. La localisation habituelle des épulis (gencive marginale, papille interdentaire), qu’ils soient inflammatoires ou fibreux, ne correspondait pas à la localisation de ces lésions. Le molluscum pendulum, aussi connu sous le nom d’acrochordon, est une excroissance cutanée bénigne qui peut se rencontrer chez 50 à 60% de la population adulte (particulièrement après 40 ans). Cette lésion a tendance à se développer dans les zones de plis cutanés, sans physiopathologie définie. Sa couleur est celle de la peau, mais elle peut aussi être pigmentée (marron, rouge). Elle est souvent pédiculée, de 1 à 5 mm, indolore, et peut être multiple. En cas de gêne, l’exérèse du molluscum pendulum peut être réalisée. L’histologie répond à celle de la description du cas présenté. Le molluscum pendulum doit être différencié du molluscum contagiosum, qui est une lésion virale cutanée bénigne due à un poxvirus, rarement retrouvée au niveau buccal et plus volontiers rencontrée chez l’immunodéprimé. La pression de cette lésion provoque l’issue d’une substance blanchâtre. L’interrogatoire ne retrouvait pas d’étiologie traumatique. De plus, le nombre de lésions, leur caractère pédiculé, leur couleur, l’absence d’enduit fibrineux et de saignement provoqué ne correspondaient pas au tableau clinique d’un botryomycome. L’absence de composante tumorale permettait d’éliminer le diagnostic de carcinome basocellulaire.