Synthèse
La bonne réponse est la réponse D : Adénome pléomorphe. L’aspect « non-osseux » au CBCT permettait d’éliminer un taurus palatin. L’aspect clinique était peu évocateur d’un kyste mucoïde, généralement bleuté et translucide et à contenu liquidien très dépressible. Le respect d’une paroi osseuse entre la lésion et le plancher des fosses nasales, la régularité de l’image au CBCT et l’absence d’adénopathie étaient en faveur d’un processus bénin et permettait à priori d’éliminer un CAK. Le diagnostic le plus probable était donc un adénome pléomorphe. Il s’agitd’une tumeur bénigne des glandes salivaires. Elle touche principalement les glandes parotides, suivies des glandes sous-mandibulaires et des glandes salivaires accessoires. On ne retrouve pas d’adénopathie ni d’altération de l’état général. L’adénome pléomorphe se développe lentement, souvent sur plusieurs années. Le traitement est chirurgical et consiste en l’exérèse complète de la lésion en évitant une rupture capsulaire pour limiter le risque de récidive. Dans le cas présenté, une exérèse de la lésion sous anesthésie locale a été realisée et une plaque palatine avait été réalisée en cas de communication bucco-nasale et a été mise en place pour favoriser la cicatrisation. La pièce a été envoyée pour examen anatomopathologique qui reste l’examen de référence pour le diagnostic. On a retrouvé une lésion bien limitée par une pseudocaspule fibreuse, avec une prolifération mixte faite d’une part, de cellules myoépithéliales et, d’autre part, de cellules épithéliales s’intriquant avec un matériel chondro-myxoïde. Ces deux populations cellulaires sont caractéristiques de l’adénome pléomorphe et expliquent son ancienne nomination : « tumeur mixte ». Aucune atypie cytonucléaire ni de mitose n’a été observée. A ce jour, la patiente ne présente aucune récidive. Un suivi semi-annuel a été planifié.