Synthèse
La bonne réponse est la C.
La primo-infection de la mononucléose infectieuse se manifeste par des signes généraux marqués (fièvre, malaise, frissons) et des signes locorégionaux de type angine et adenopathies. L’atteinte buccale, lorsqu’elle existe, retrouve des lésions palatines pétéchiales, parfois des ulcérations muqueuses, mais pas de lésions érosives en cocardes comme dans notre cas.
La bilatéralité des lésions ainsi que l’aspect clinique permettaient d’exclure le carcinome épidermoïde.
Le lupus érythémateux disséminé est une connectivite auto-immune dans laquelle on ne retrouve pas de signes généraux de type infectieux comme une fièvre et des adénopathies.
La syphilis est en recrudescence en France ces dernières décennies, faute de rapports sexuels protégés. Le chancre syphilitique, caractéristique de la syphilis primaire, est douloureux mais disparaît spontanément en 5 à 6 semaines. En revanche, la syphilis secondaire apparaît en général 2 mois après le contact infectant et peut durer de 4 mois à 2 ou 3 ans. Le patient a décrit lors de l’interrogatoire une éruption cutanée, qui correspond à la roséole syphilitique et qui dure maximum un à deux mois, ce qui explique la régression spontanée des lésions.
Les lésions endo-buccales diverses correspondent à la syphilis secondaire buccale, indolores mais très contagieuses. La langue chargée fait partie du tableau clinique classique. Enfin, les vertiges laissent suspecter une neuro-syphilis.
Le diagnostic a été rapidement confirmé par un bilan biologique recherchant TPHA et VDRL, qui étaient tous deux fortement positifs.