Synthèse
Le diagnostic s’oriente d’emblée vers une lésion papillomateuse bénigne, compte tenu de l’aspect exophytique de la lésion, de sa localisation palatine, de son caractère indolore et du jeune âge du patient.
Toutefois d’autres orientations diagnostiques peuvent être avancées, notamment les lésions papillomteuses exophytiques à Human Papilloma Virus (HPV) dont la verrue vulgaire et le condylome acuminé. La verrue vulgaire se retrouve volontiers sur les mains et la face dorsale des doigts et au niveau de la cavité buccale. Elle siège principalement sur les lèvres et le palais. Cette double localisation cutanéo-muqueuse s’expliquerait par l’inoculation main-bouche. Le condylome acuminé correspond à des verrues vénériennes préférentiellement localisées dans la région ano-génitale. Au niveau de la muqueuse buccale, il siège majoritairement sur le palais et dans une moindre mesure sur la face dorsale de la langue. Il se transmet sexuellement ou par auto-inoculation. Un carcinome épidermoïde ne peut être écartée d’emblée, surtout chez un patient fumeur, même si sa consommation tabagique est modérée. Cependant, aucun signe de malignité usuel n’est retrouvé (lésion pédiculée, absence d’adénopathie, faible évolutivité selon le patient). Après exérèse chirurgicale, l’examen histologique confirmait ce diagnostic de papillome.