Synthèse
La bonne réponse était la B.
Les dysplasies osseuses sont des lésions ostéo-fibreuses bénignes généralement asymptomatiques de découverte fortuite le plus souvent au décours d’un examen radiologique de routine au niveau mandibulaire. L’atteinte maxillaire postérieure est moins fréquente. Il y a une nette prédominance féminine d’origine africaine. Un processus infectieux à point de départ dentaire, muqueux ou osseux, peut toutefois compliquer ce tableau. Une tuméfaction ferme à la palpation peut être associée. L’imagerie montre habituellement des foyers osseux radio-opaques hyperdenses et radioclaires ostéolytiques, entremêlés, multilobés aux contours mal définis sans rapport avec les dents sus-jacentes. En l’absence de symptômes cliniques, aucun traitement n’est requis. Un suivi radiologique annuel suffit. Il est classiquement admis que le potentiel évolutif d’une dysplasie osseuse s’amenuise significativement avec le temps. Le cas présenté ici présente plusieurs de ces caractéristiques.
Le fibrome ossifiant est une tumeur bénigne différenciée des maxillaires, localisée préférentiellement dans les secteurs postérieurs mandibulaires. Elle est d’évolution lente et progressive, composée de tissu fibreux dans lequel sont emprisonnés des éléments osseux et/ou cémentaires, en proportion variable. Ce type de tumeur est souvent asymptomatique, de découverte souvent fortuite, principalement chez les jeunes femmes. Parfois, des dysesthésies du nerf alvéolaire inférieur, des déformations osseuses ou des déplacements dentaires peuvent constituer des signes tardifs. Radiologiquement, les lésions sont bien délimitées, plus ou moins radio-claires en fonction de la proportion d’éléments fibreux constitutifs. Plus elle est ancienne, plus elle est radio-opaque. L’examen histologique retrouve un tissu fibreux composé de zones cellulaires et acellulaires dans lesquelles s’observent des dépôts minéralisés de nature osseuse et/ou cémentaire. Le traitement est chirurgical.
L’examen permettant de distinguer les deux entités est l’imagerie sectionnelle. La caractéristique principale permettant cette distinction est la présence de limites nettes dans le premier cas alors que la dysplasie fibreuse s’intrique avec les structures anatomiques avoisinantes. Généralement, le fibrome ossifiant est plus limité. L’examen histologique permet le diagnostic d’un fibrome ossifiant ; un prélèvement osseux n’est pas recommandé pour une dysplasie osseuse.
Les ostéomyélites chroniques constituent une entité rare. Elles se présentent sous formes d’infections osseuses chroniques d’origine médullaire, le plus souvent mandibulaires caractérisées par une infiltration des tissus adjacents, sans respect des plans anatomiques. Elle s’accompagne souvent d’un trismus et de douleurs associés. L’aspect radiologique majoritaire est celui d’une image ostéocondensante floue isolée avec une apposition osseuse sous-périostée en regard. Le traitement repose sur une antibiothérapie adaptée et prolongée dans un premier temps associée parfois à un volet chirurgical sous forme de drainage des collections des tissus infiltrés attenants et de curetage de séquestres osseux.