Synthèse
Le diagnostic à évoquer est celui de l’érythème polymorphe (EP). Il s’agit d’une pathologie ubiquitaire à médiation immunitaire qui se caractérise par une atteinte cutanéo-muqueuse aiguë pouvant impliquer la muqueuse orale. Il atteint les adultes de moins de 50 ans et plus fréquemment, les hommes. Les infections sont les principales causes connues d’EP, en particulier l’herpès, responsable de plus de 50% des cas. Cependant, d’autres étiologies ont été évoquées, notamment une étiologie bactérienne due au Mycoplasma pneumoniae. L’EP peut être récurrent, parfois les récidives surviennent de manière très rapprochée, pouvant être mensuelles, voire subintrantes. Selon la fréquence de ces crises, cette pathologie peut être plus ou moins invalidante posant souvent des problèmes de prise en charge thérapeutique. Le principal diagnostic différentiel à évoquer est celui du syndrome de Steven Johnson qui présente des signes généraux très marqués et une pneumopathie associée. Le traitement local repose sur l’application de topiques et bains de bouche antiseptiques et sur une corticothérapie locale. Le traitement général consiste à traiter la cause quand elle est identifiée. Dans les formes graves, une corticothérapie 0,5 mg/Kg/jour sera proposée. Dans les formes post-herpétiques récidivantes fréquentes et rapprochées, un traitement antiviral préventif par prescription d’aciclovir (600 à 800 mg/jour) ou de valaciclovir (500 à 1000 mg/jour) sera mis en place.