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Revue de littérature - Février 2018

Revue de littérature Février 2018. Dr. Thomas Fortin


Registration of cone beam computed tomography data and intraoral surface scans – A prerequisite for guided implant surgery with CAD/CAM drilling guides.

Tabea Flügge, Wiebe Derksen, Jobine te Poel, Bassam Hassan, Katja Nelson, Daniel Wismeijer. Clin. Oral Implt Res. 28, 2017,1113-1118.

Résumé :

La réalisation d’un guide chirurgicale en CFAO repose sur l’obtention et la fusion d’un fichier DICOM et STL. Le fichier Dicom est l’examen tomographique volumique (CBCT). Le fichier STL est la surface de la muqueuse et des dents obtenue par un scanner optique du modèle en plâtre. La précision de ces deux examens est un élément clé de la précision finale. La fusion de ces deux fichiers en est un autre. C’est tout l’objet de cette étude qui cherche à évaluer l’influence de la segmentation, manuelle versus à niveau de gris, sur la qualité de la fusion de ces fichiers. Le logiciel de planification coDiagnostiX est utilisé à cet effet. Les fichiers de 36 patients sont retenus pour cette étude, repartis en 4 groupes, de 0 à 2 dents manquantes, de 3 à 5, de 6 à 8 et de 9 dents manquantes et plus. Les patients doivent présenter au moins 3 dents, une antérieure et une prémolo-molaire à droite et à gauche. Les 4 examinateurs, 2 experts et 2 en début de courbe d’apprentissage, effectuent une segmentation manuelle des coupes de chacun des 36 examens CBCT et une segmentation à niveau de gris. La fusion STL-DICOM est effectuée pour chacun des examens selon les deux modes de segmentation. Un défaut moyen d’adaptation de 0.54 mm (min 0, max 24.8 mm) est constaté. Ce défaut passe à 0.69 mm (min 0, max 24.8 mm) lorsque l’on ne considère que les segmentations automatiques à niveau de gris. Il est de 0.4 mm (min 0 mm, max 9.1 mm) pour la segmentation manuelle. La technique de segmentation à une influence sur les techniques de fusion, indépendamment du nombre des dents restantes et de l’examinateur. On retrouve également une influence du nombre de restaurations prothétiques, en particulier métallique. Plus il y a de restaurations, plus la déviation est forte. La problématique de la segmentation, souvent occultée, reste entière depuis 30 ans. Elle est un des facteurs limitant de la précision. La segmentation automatique n’est pas suffisante, elle doit être complétée par une intervention manuelle qui elle-même est sensible à la personne qui l’effectue, qu’il soit expert ou non expert. Les reconstructions 3D présentées dans cet article illustre sans ambiguïté ce constat. Ceci explique que les systèmes de guide utilisant les marqueurs fiduciaires soient plus précis puisqu’ils n’utilisent pas la segmentation.


Digital vs. Conventional full-arch implant impressions : a comparative study.

Amin S, Weber HP, Finkelman M, EL Rafie K, Kudara Y, Papaspyridakos P Clin. Oral implant Res 28, 2017, 1360-1367

Résumé :

L’objet de cette étude sur modèle est de comparer 3 techniques d’empreintes sur implants. Le modèle de contrôle contient 5 implants, 3 antérieurs parallèles et deux postérieurs divergents. Les 3 techniques d’empreintes sont une technique classique avec des transferts et un polyéther et deux techniques numériques. Pour la technique classique, les transferts sont reliés entre eux par un bandeau de résine photopolymérisable et une empreinte à ciel ouverte est prise 10 fois et coulée en plâtre. Une impression numérique est prise 10 fois avec la caméra intra-orale Cerec® Omnicam et 10 fois avec la caméra intra oral 3M® True Definition. Le modèle de contrôle ainsi que les 10 modèles en plâtre issus de l’empreinte classique sont scannés par un scanner de laboratoire haute résolution (Activity® 880 Scanner). Les fichiers STL des 3 groupes sont ensuite superposés à celui du modèle de contrôle pour comparaison de déviation.

Cette étude montre clairement que les empreintes optiques, sur modèles, sont plus fiables que l’empreinte classique, respectivement 19.32 à 46.41 m et 167.93 m, et qu’une différence existe entre les deux techniques optiques. Les différences sont statistiquement significatives. Ce résultat n’est pas surprenant en ce sens où les contraintes des empreintes optiques sur implants sont surtout liées à la technologie, caméra et scan-bodies. A la différence des empreintes sur dents, le problème des limites de préparation et la présence de fluide n’existe pas. On peut donc s’attendre à ce que ces résultats soient identiques en bouche. Pour l’instant la littérature n’apporte pas de réponse. Nous pouvons tout de même citer les avantages d’ergonomie et de confort des empreintes optiques pour le patient et le praticien. Ces avantages doivent tout de même être mis en perspective avec le coût des technologies. Aucune étude médico-économique n’a été réalisée à ce jour.