SFCO

Revue de littérature - Décembre 2019

Revue de la littérature SFCO décembre 2019. Dr. Fortin

Esthetic, clinical, and radiographic outcomes of two surgical approaches for single implant in the esthetic area : 1-year results of a randomized controlled trial with parallel design.

Guy Huynh-Ba, Ashley B.Hoders, Dvid J.Meister, Thomas J. Prihoda, Michael P.Mills, Brian L.Mealey, David L. Cochran. Clinical Oral Implants Research/Volume 30, Issue 8. 745-759

Résumé :

L’objectif de cet article est de répondre à une question classique : l’implantation immédiate est-elle un avantage par rapport à l’implantation différée (4 à 8 semaines après l’avulsion) pour les édentements unitaires. Les auteurs ont sélectionné 46 patients qui ont été traités selon l’une ou l’autre des deux méthodes. Dans cette étude l’implantation immédiate s’accompagne d’une mise en place d’un pilier de cicatrisation classique et d’une mise en charge à 2 mois et plus selon le site. L’allocation a été faite de manière randomisée. Un an après la pose de la couronne définitive un certain nombre de critères ont été évalués. La récession du collet et des papilles à un an comparativement à 3 mois est la même quelle que soit la technique. Il en va de même pour les pink et white esthetic scores. Il est tout de même noté qu’il existe des récessions de collet plus importantes avec l’implantation immédiate. Ce détail, assez bien connu, pousse depuis quelques années à utiliser des piliers de cicatrisation individualisés reprenant la forme des dents extraites pour se préserver de l’effondrement des tissus ou de faire une mise en esthétique immédiate. Les critères concernant la bonne santé parodontale, indice de plaque, de saignement, la profondeur des poches et le remodelage osseux mésial et distal sont eux aussi identiques. Même si aucun patient ne peut comparer les deux méthodes, les indices de satisfactions sont identiques. La conclusion de cette étude est que les deux méthodes se valent, ce qui peut s’entendre assez facilement. Il faut tout de même insister sur un point délicat à évaluer, l’expérience du praticien. Il est évident, et plusieurs études vont dans ce sens, que l’implantation immédiate est plus sensible à l’expérience. En effet c’est une technique pour laquelle le respect des indications est strict, la mise en place de l’implant se fait à l’aveugle, sans lambeau, et dans un positionnement qui n’est pas identique à celui de la dent extraite. Cette technique peut rapidement, parce qu’elle nécessite une maîtrise plus grande que la mise en place différée, être un piège.

 

 

The accuracy of computer-guided implant surgery with tooth-supported, digitally designed drill guides based on CBCT and intraoral scanning. A prospective cohort study.

Wiebe Derksen, Daniel Wismeijer, Tabea Flügge, Bassam Hassan, Ali Tahmaseb. Clinical Oral Implant Research 2019 ; 30 :1005-1015.

Résumé :

L’objectif de cette étude de cohorte est d’évaluer la précision des guides chirurgicaux pour la mise en place d’implants. Ces guides sont dento-portés et obtenus par la fusion du fichier DICOM d’un CBCT et du fichier .stl d’une caméra intraorale. Un total de 66 patients ont été traités, 145 implants posés. Deux guides n’ont pas pu être utilisé, un pour manque d’ouverture buccale et un parce qu’une augmentation osseuse a été réalisée simultanément à la pose de l’implant. Une empreinte numérique est prise 3 mois après la mise en place des implants. Ce fichier est chargé dans le logiciel coDiagnostiX pour comparaison des positions entre les implants planifiés et les implants posés. La variation angulaire moyenne est de 2.72° ± 1.42. La variation dans la partie coronaire de l’implant est de 0.75mm ± 0.34 et de 1.06 mm ± 0.44 dans la partie apicale. L’apport majeur de cette étude est l’analyse de certains facteurs susceptibles d’avoir une influence sur la précision. Il apparait clairement qu’un nombre important de dents reconstituées avec des matériaux artéfactogènes (7 ou plus) a un impact sur la précision. Ceci s’explique par le fait que la fusion des images est considérablement gênée par les artéfacts. C’est un phénomène bien connu mais jamais analysé. Ils rendent compliqués l’appariement de points remarquables. Pour corriger ceci et augmenter la précision il faut mettre des marqueurs fiduciaires lors de l’acquisition des images. Il existe en ce sens plusieurs propositions techniques décrites depuis de nombreuses années. Les autres facteurs sont décrits depuis longtemps. Une cortical épaisse sur la crête ainsi qu’un implant long (12 mm ou plus) sont des facteurs augmentant la déviation.