SFCO

Le mot de la présidente

L’année 2023 a été marquée par de nombreux événements sombres qui nous ont tous affectés d’une manière ou d’une autre. Les guerres et les conflits se multiplient autour de nous, et des civils innocents en subissent les conséquences.

Plus près de chez nous, notre profession connaît également des tensions. En réduisant le taux de remboursement de nos services par la sécurité sociale depuis le 15 octobre 2023, les politiques privent de nombreux patients des soins nécessaires, même lorsque diverses conditions médicales ou interventions chirurgicales nécessitent, entre autres, une bonne santé bucco-dentaire. À un moment où la stratégie nationale de santé met l’accent sur la prévention et un accès égal aux soins pour tous, cette diminution du remboursement des soins dentaires créera des inégalités non seulement en termes de soins de santé, mais aussi dans la capacité de certains à se permettre une assurance maladie, les compagnies d’assurance ayant saisi l’occasion pour augmenter leurs tarifs. De plus, ces procédures “dentaires” seront mieux remboursées aux assurés si elles sont effectuées par des médecins qui n’ont pas la même formation que les dentistes pour les procédures courantes ou la même formation que les spécialistes qualifiés en chirurgie buccale. Cette discrimination se reflète également dans une différence de codage entre les dentistes et les médecins pour la même procédure.

La caisse nationale d’assurance maladie a récemment cherché à distinguer les dentistes du monde médical en leur attribuant une lettre clé spécifique “D” pour les consultations dentaires.

De notre côté, le litige entre quelques chirurgiens maxillo-faciaux et chirurgiens buccaux se poursuit en 2024, entravant l’évolution positive que notre spécialité devrait connaître.

Nous avons encore de nombreux points à défendre. Qu’il est merveilleux de lire Joël Ferri, s’élevant au-dessus de la mêlée, prenant position pour soutenir la proposition d’un double diplôme pour les spécialistes en chirurgie buccale et maxillo-faciale. Son éditorial, publié dans JOMOS (numéro 2, 2023), est écrit avec beaucoup de bon sens et ses arguments ne peuvent que recueillir un soutien unanime.

Chers amis, je ne peux que vous souhaiter une année pleine de projets professionnels et personnels pour 2024.

La présidente, Anne-Laure Ejeil